La dyspraxie fait partie des troubles dit DYS. Il s’agit d’un trouble spécifique des apprentissages qui entraine des difficultés à réaliser des gestes de manière automatique. Comment la dépister ? On fait le point sur la dyspraxie, ses signes et ses traitements possibles.
Qu’est-ce que la dyspraxie ?
La dyspraxie est un des troubles DYS les moins connus, qui toucherait de 2 à 6 % des enfants. La dyspraxie peut être très handicapante dans la vie quotidienne ainsi qu’à l’école.
Il s’agit d’un trouble neurologique qui affecte la planification des gestes volontaires : on repère alors une incapacité partielle ou totale de l’exécution. Les muscles de l’enfant fonctionnent normalement, mais la réalisation de certains gestes précis lui demande énormément d’efforts.
Les signes d’une dyspraxie
La dyspraxie se manifeste pour 80 % des enfants vers l’âge de 4 ou 5 ans, à l’occasion des premiers apprentissages à l’école.
On retrouve ainsi, selon les enfants, différents signes :
- Maladresse importante
- Difficulté à écrire, dessiner, découper
- Difficulté dans l’apprentissage de gestes tels que le laçage des chaussures, l’utilisation des couverts, s’habiller seul…
- Difficulté pour certains jeux demandant de la précision comme les billes, les activités manuelles, les jeux de construction…
- Difficulté à se repérer dans l’espace
Selon le type de dyspraxie, on pourra aussi retrouver des troubles logico-mathématiques, des troubles oculaires, ou encore des troubles de l’attention, car elle peut être associée à un TDA/H.
Le diagnostic et le traitement de la dyspraxie
Comme tous les troubles DYS, un diagnostic précoce est toujours bénéfique. Celui de la dyspraxie peut être réalisé tôt par le pédiatre. Le plus souvent, c’est à l’école qu’elle est repérée : par exemple par l’enseignant, le plus souvent par le médecin scolaire.
Il est ensuite nécessaire d’établir un bilan complet, réalisé par une équipe pluridisciplinaire, rassemblant un neurologue, un ergothérapeute, un psychomotricien et un orthoptiste.
L’enfant doit apprendre à vivre avec la dyspraxie, car il s’agit d’un trouble qui ne se soigne pas entièrement. Il adoptera ainsi d’autres stratégies pour contourner ses difficultés motrices. Plusieurs pistes sont mises en place sur le long terme, telles que des rééducations, notamment auprès d’un ergothérapeute et d’un psychomotricien.
À l’école, des aménagements sont possibles pour lui donner toutes ses chances de réussir. L’enseignant devra adapter sa pédagogie, par exemple en exigeant qu’une tâche à la fois, en privilégiant l’oral, en proposant des supports clairs et aérés, ou encore en favorisant l’utilisation du matériel informatique en classe – notamment la tablette. L’enfant dyspraxique pourra aussi être accompagné par un AVS s’il est reconnu par la MDPH.